Louange à Allah qui lie le cœur des croyants entre eux et qui assure son amour à ceux qui s’aiment en Lui. Puis, paix et bénédiction sur notre Prophète qui a mis en place la fraternité entre les Ansars et les Mouhajirins, entre les esclaves et les hommes libres et entre les arabes et non arabes après avoir été guidés en Islam et que leurs cœurs se remplissent de foi.

Chers frères musulmans, la fraternité en Islam est un grand bienfait d’Allah en faveur des croyants et elle permet de créer entre eux, un lien solide. Le Prophète a dit dans un hadith : « Le diable a renoncé à voir des gens qui prient l’adorer, mais il persiste à semer la discorde entre eux. » Ce récit prophétique nous informe que le diable n’a pas le pouvoir de nous pousser à l’association, mais il est en possibilité de créer des conflits et de couper la fraternité qu’il y a entre nous. La haine est un sentiment qui n’a rien à faire dans le cœur du croyant, en effet, l’Islam nous enjoint de la remplacer par la fraternité, ce qui permettra de rendre la société unie et solidaire. L’amour entre les gens est créé par cette fraternité qui est l’une des trois qualités des personnes qui goûteront à la saveur de la foi comme l’indique le hadith : « […] et quand il aime quelqu’un, il ne l’aime qu’en Allah […] » Et dans un autre récit prophétique, Allah le Très-Haut a dit : « […] Mon amour est acquis pour ceux qui s’aiment en Moi, qui se réunissent à cause de Moi, qui se rendent visite à cause de Moi et qui sacrifient leur argent à cause de Moi ». On observe ici, que tous les actes cités sont conditionnés par la sincérité en Allah, car effectivement, les œuvres faites uniquement pour Allah son durables alors que celles qui ne sont pas pour Lui sont vouées à ne pas durer et finissent par disparaitre.

Voici quelques récompenses récoltées grâce à la fraternité et l’amour entre les gens comme celle citée dans ce hadith : « Allah a dit : « Ceux qui s’aiment en Ma Majesté auront des minbars (chaires) de lumière, que leur envieront les prophètes et les martyrs. » et on rapporte aussi que parmi les sept personnes qui seront protégées par l’ombre du Trône d’Allah le jour où il n’y aura d’ombre que la Sienne, c’est-à-dire le jour du jugement dernier, il y a deux hommes qui se sont aimés en Allah, se sont réunis en Lui, et se sont séparés en Lui.

Il faut savoir que ce qui nous aide à goûter à la saveur de l’adoration et de la dévotion c’est le fait de faire l’obéissance sans aucun mauvais ressentiment dans nos cœurs. Nous allons maintenant voir un exemple concret et pertinent de l’esprit de fraternité chez un de nos pieux prédécesseurs.

Anas ibn Mâlik, qu’Allah soit satisfait de lui, a dit : « Nous étions en compagnie du Prophète qui dit : « Il va entrer maintenant un homme qui fait partie des gens du Paradis. » Un homme des Ansars est apparu, sa barbe ruisselait d’eau à cause des ablutions et il tenait dans sa main gauche ses souliers. Le lendemain, le Prophète a redit les mêmes paroles et le même homme est apparu. Le troisième jour, le Prophète a répété les mêmes paroles et cet homme est apparu comme la première fois. Lorsque le Prophète s’est levé, `Abdallah ibn `Amr a suivi l’homme puis est allé lui dire : « Je me suis disputé avec mon père et j’ai juré de ne pas rentrer chez moi pendant trois jours. Accepterais-tu de m’héberger pendant cette période ? ». L’homme a répondu par l’affirmative. `Abdallah ibn `Amr a passé trois nuits chez lui. Il ne l’a pas vu se réveiller la nuit pour prier ; il l’a simplement vu, quand il se découvrait la nuit en remuant, évoquer Allah, exalté soit-Il, et dire la formule du takbîr jusqu’à la prière de Fajr. `Abdallah a dit : « Je ne l’ai jamais entendu dire autre chose que du bien. Lorsque les trois nuits se sont écoulées, et que j’étais sur le point de constater que son savoir (en religion) n’était pas très grand, je lui ai dit : ‘Ô adorateur d’Allah, je n’étais pas en colère contre mon père et je ne l’ai pas abandonné, mais j’ai entendu le Prophète dire trois fois : «Il va entrer maintenant un homme qui fait partie des gens du Paradis » et c’est toi qui est apparu les trois fois. J’ai voulu que tu m’accueilles chez toi pour que je puisse voir ce que tu fais et suivre ton exemple. Or, je ne t’ai pas vu faire grand-chose, qu’est-ce qui t’a fait mériter donc la parole du Prophète ? ». L’homme a répondu : « Ce n’est que ce que tu as vu. » Quand je m’en suis allé, il m’a rappelé et a dit : « Ce n’est que ce que tu as vu mais, en plus, je ne trompe aucun musulman, ni ne l’envie pour un bien qu’Allah lui a accordé ». `Abdallah a répliqué : « C’est pour cela que tu l’as méritée (la parole du Prophète (pbsl)) ».

L’AMKB